Petit blogueur angevin, je vous sers ici, comme un catalogue de souvenirs, ce que je ne veux pas oublier...

lundi 14 janvier 2013

Des images...

Quelques photos retravaillées prises à Angers et Saumur :

mercredi 9 novembre 2011

Magyd Cherfi chante encore et je suis tombé sur le clip d'une de ses chansons... C'est du fait main à la maison (de quartier). Je l'ai trouvé sympa alors le voilà.

Magyd Cherfi - Clip - par MADJ10

mardi 8 novembre 2011

Printemps italien ?

Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité.

L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l'opéra de Rome, une représentation de l'opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti.
Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à
Babylone, et le fameux chant "Va pensiero" est celui du Chœur des esclaves opprimés.
En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l'Italie unifiée.

Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture du gouvernement. Et ce, alors qu'Alemanno est un membre du parti
au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi. Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l'Italie, allait produire un effet inattendu, d'autant plus que Sylvio Berlusconi en personne assistait à la représentation.

Dans le journal "The Times", le chef d'orchestre Riccardo Muti, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution :
"Au tout début, il y a eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé l'opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j'ai immédiatement senti que l'atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c'est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s'est rempli d'une véritable ferveur. On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : Oh ma patrie, si belle et perdue !"

Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s'écriaient déjà : Bis ! Le public commençait à crier "Vive l'Italie !" et "Vive Verdi !" Des gens du poulailler (places tout en haut de l'opéra) commencèrent à jeter des papiers
remplis de messages, certains demandant : "Muti, sénateur à vie !".

Bien qu'il l'eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le bis pour le Va pensiero. Pour lui, un opéra doit aller du début à la fin."Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu'il y ait une
intention particulière" raconte-t-il.

Mais le public avait réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d'orchestre s'est alors retourné sur son podium, faisant face au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s'est produit :

Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"

Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça : "Longue vie à l'Italie" mais... [applaudissements] je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie... Mais en tant qu’italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à
nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la
culture sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue". [Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]. Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Chœur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.

C'est alors qu'il invita le public à chanter avec le Choeur des esclaves. Des groupes de gens se sont levés, puis tout l'opéra de Rome s'est levé. Et le Chœur s'est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l'opéra. Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l'attention des politiciens.

Merci à Fabrice pour le lien ;-)

lundi 3 octobre 2011

La traversée des Pyrénées...

Merci Fabrice ! Il a tracé notre parcours sur Google Maps pour que tout le monde puisse constater avec admiration et humilité l'exploit sensationnel qui a transformé deux quidam en héros touchant du doigt le statut de mythe vivant.
Restons modeste, on est vraiment trop forts...
Donc, en fait, nous n'avons pas suivi à la lettre le GR10 puisque la moitié de notre voyage a emprunté les montagnes espagnoles.
Nous sommes donc partis le 3 juillet d'Hendaye pour rejoindre Banyuls le 20 août...  En enlevant les journées de repos, dont on ne s'est pas privé, nous avons marché 36 jours pour parcourir les 800 km de chemins de la traversée. Après de savants calculs réalisés à la fraîcheur d'une soirée anisée, nous estimons avoir foulé un million six cent mille fois la terre des Pyrénées !
Si vous souhaitez plus de détails, invitez nous à l'apéro (on pourra même vous parler d'autre chose !)...

Afficher Traversée des Pyrénées (Hendaye-Banuyls) sur une carte plus grande